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Lectures
22 janvier 2024

Cinq petits Indiens

Cinq-Petits-Indiens

 

« Cinq petits indiens »

GOOD Michelle

(Seuil)

 

Un roman canadien. Qui raconte ce que fut le sort de cinq jeunes Indiens retirés à leurs familles et « confiés » à des institutions catholiques chargées, selon le gouvernement canadien, de leur fournir l’éducation que leur milieu d’origine aurait été incapable de leur offrir. Une pratique qui débuta à la fin du 19° siècle et ne s’acheva qu’en 1996 ! La barbarie qui caractérise la secte des vaticancaneurs dans toute sa splendeur ! Selon les relevés officiels, 150 000 enfants séjournèrent dans ces établissements assimilables à des prisons, où des tortionnaires assermentés s’en donnèrent à cœur joie sur des gosses violés et torturés en toute impunité. La Commission qui a enquêté sur ce drame qui n’est pas loin de relever du génocide estime que plus de 4 000 de ces enfants y furent sacrifiés aux appétits vulgaires de curés et de bonnes sœurs et y laissèrent leur vie.

L’Auteure a choisi de raconter ce que fut le destin de cinq enfants qui furent embastillés dans l’une de ces institutions et qui eurent la chance, quelques années après leur internement, d’en ressortir apparemment indemnes. Maisie, Lucy, Clara, Kenny, Howie.  Des victimes, arrachées à leurs familles et enfermées derrière les murailles de ce qui fut pire qu’une prison. Mal nourris, battus, humiliés, violés. Jusqu’au jour où, devenus adultes, ils sont rendus, démunis de tout, à la vie dite ordinaire. A moins qu’à l’instar de de Kenny, ils n’aient réussi à s’évader et à survivre grâce à la solidarité des Associations de défense des Indiens.

Le Lecteur a bien évidemment pris fait et cause pour ces enfants qui n’eurent droit qu’à la soumission et endurèrent une violence dont le Lecteur prétend qu’elle relève de la barbarie.

Cinq petits Indiens est donc un roman à découvrir. Puisqu’il constitue un émouvant plaidoyer dont il ressort que la connivence établie entre le gouvernement canadien et l’Eglise catholique éclaire sur ce que furent les abominables politiques d’éradication des populations autochtones. Un moment sinistre de l’histoire dont les tortionnaires, directs ou indirects, n’ont aujourd’hui que le mot « excuses » à offrir à leurs victimes.

 

NB/ Le lecteur a découvert dans ce texte plusieurs « non-corrections » de fautes. Ce qui indique que l’Editeur Le Seuil s’est contenté d’accomplir une relecture au rabais. Un comportement indigne tant à l’égard de l’Auteure et de la Traductrice que des Lecteurs. Un comportement indigne qu’illustre ce court passage : « La chienne observa la nouvelle venue d’un œil méfiant, jusqu’au moment où son maître se pencha vers pour la caresser. »

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