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Lectures
16 décembre 2017

Leçons d'Italie

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« Leçons d’Italie »

STEPANOVA Marina

(Les Escales)

 

« La confiture pour le baklava – celle qui vient d’Anna Karénine, sans eau – est également préparée selon la recette d’Anke.

Vous n’aimez pas Tolstoï ?

Vous n’êtes pas normal ? »

Un regard différent sur la Russie contemporaine. Via un roman tolstoïen. Un beau roman. A la marge de ces « œuvres » venues de là-bas et qui décrivent dans une noirceur absolue l’enfer « poutinien ». Dans ce roman, tout est dans les nuances. La Russie de Marina Stepanova se colore de pastel qui se mélange aux teintes beaucoup plus vives que laisse entrevoir l’Italie.

Quelle Russie ? Celle d’un homme qui devient médecin au temps de la Perestroïka, après qu’il eût effectué un service militaire qui faillit l’anéantir. Ivan Sergueïevitch Ogariov. Marié, sans qu’il fut question d’amour. Et qui s’éprend, de longues années après ses épousailles raisonnables et alors qu’il atteint à la quarantaine, de Malia, une jeune patiente. Malia qui dissimule des pans entiers de son histoire. Malia qui bouscule Ivan et le conduit à s’engager sur des sentiers étrangers à sa culture et à ce que fut son mode de vie. Vers l’Italie où l’éventualité d’une reconstruction commune s’esquisse.

« Le boqueteau monta la pente de la colline en même temps que lui, sans se presser, vers le sommet, puis soudain il commença à trouver le bon rythme, à être essoufflé, à avoir le pas mal assuré, et cela prit fin tout à coup juste au bord, comme s’il voulait se jeter en bas. Mais il ne put s’y résoudre. La vue était stupéfiante. Les Français auraient dit qu’elle coupait le souffle. Le paradis doit être ainsi. L’air bleu de l’été, la parfum des cèpes et des pins parasols, une ville miniature à cheval sur une colline à l’horizon. »

Le paradis ? Si loin de l’enfer russe qui exaspère tant et tant des peurs animales des belles consciences occidentales ? Le roman s’avérant tolstoïen, sa conclusion n’étonnera pas : elle est conforme et s’inscrit dans la continuité d’une grande tradition littéraire.

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