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26 avril 2024

Le fils du père

« Le fils du père »

DEL ARBOL Victor

(Actes Sud)

 

Il y avait eu la guerre d’Espagne. Puis, durant la Seconde guerre mondiale, l’engagement forcé dans la Division Azul, laquelle fut confiée par Franco aux armées hitlériennes qui combattaient alors en URSS. S’en suivirent la débâcle puis la captivité, avant un retour quasi miraculeux en Espagne. Donc avant le père, le grand-père, un anarchiste auteur de quelques exactions durant ce que le vieux Lecteur peine à ne considérer que comme une guerre civile. Une lignée de criminels – y compris le père – dont Diego Martin (le fils) est l’ultime avatar. Diego, ce que l’Auteur laisse entrevoir dès son premier chapitre, qui a commis un crime apparemment abominable, l’assassinat d’un infirmier psychiatrique.

Un roman noir, très noir, qui au-delà de ses incursions dans les moments de l’Histoire espagnole destinés à donner chair aux trois personnages, tend au Lecteur le miroir déformant de ces temps révolus. Ledit Lecteur ne fut pas fasciné par la surabondance des scènes censées le convaincre que le Mal se reproduit inéluctablement de génération en génération. Que ce Mal qui dans cette œuvre si noire est une constante quasiment génétique (y compris à l’échelle d’une société) n’a ni cause ni responsable. Comme si, par exemple, la guerre d’Espagne n’était pas la conséquence du coup d’état militaire perpétré par le général Franco et soutenu par la canaille vaticancaneuse, objectivement alliée en la circonstance aux nazis et aux fascistes italiens. D’où ce sentiment nauséabond ressenti par le vieux Lecteur d’un « tous des salauds ». Une vision certes conforme aux exigences de l’idéologie dominante, mais qui fait injure à l’Histoire telle que celle-ci s’écrivit.

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