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Lectures
31 mars 2017

Les chroniques de Zhalie

U9782809711158

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Les chroniques de Zhalie »

YAN Lianke

(Philippe Picquier)

 

En quelque sorte, un roman initiatique pour le vieux Lecteur qui aborda pour la première fois avec ce livre à la littérature chinoise. Une découverte ardue en raison des nombreuses références qui lui sont étrangères. Même si, et par ailleurs, il manifeste toujours de la curiosité à l’égard de cette étrange nation qui donne l’illusion de se tenir en équilibre entre communisme et capitalisme. Cette apparente contradiction constitue l’un des ressorts essentiels du récit. L’ambition de Zhalie de faire du village dont il est issu une riche et moderne cité. Partir de quasiment rien et parvenir à créer une sorte de centre du monde. Une parabole de ce qu’il advient du pays de Mao ? Le Lecteur est tenté de répondre positivement à cette interrogation. Même si lui manquent les références qu’il a déjà mentionnées. Tant il est vrai qu’il est tout de même en mesure de comprendre le poids que pèsent les puissances d’argent sur le développement de la société chinoise. Avec toutes les luttes pernicieuses, brutales, pour l’exercice du pouvoir. Le tout à peine masqué par l’humour omniprésent tout au long du récit. L’existence d’une littérature chinoise, c’est vrai. Mais qu’il serait sans aucun doute nécessaire d’aborder et d’enrichir via d’autres écrivains.

« Et ils avaient envoyé la dépouille au crématorium qui venait d’ouvrir à la préfecture. Lequel, pour célébrer l’arrivée du premier cadavre volontaire, avait été décoré d’une abondance de bouquets fleuris, on avait rédigé des slogans, accroché de longues banderoles, tambours et gongs avaient battu comme les jours de fête. Ensuite le corps avait été introduit dans le four, puis les cendres dans l’urne, et l’urne enterrée à l’intérieur du cercueil. Qu’un chef de bourg ait montré l’exemple, il avait là-dessus été écrit en long, en large et en travers des articles qui étaient parus en bonne place dans les journaux. Radio et télévision avaient tant seriné la nouvelle que cela faisait l’effet de pois dans un wok : et cela sautait, et cela crépitait, c’était un vacarme à ébranler le ciel et la terre… »

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