Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Lectures
24 avril 2024

Les ravissements

« Les ravissements »

CARSON Jan

(Sabine Wespieser)

 

Un village irlandais. De l’autre Irlande, ce morceau de l’île toujours fidèle à la couronne britannique. Un village semblable à tant d’autres villages, sauf que la guerre est omniprésente, et dont les attentats de l’IRA scandent la vie des gens. Des attentats qui n’affectent pas le village. D’ailleurs, Jan Carson ne fait pas de cette guerre le sujet central de son roman. Loin s’en faut. Seuls quelques échos, de temps à autre, comme pour rappeler le temps de l’Histoire dans lequel s’inscrit son récit.

Un village. Quelques agriculteurs. Des familles. Une communauté qui se retrouve dans quelques lieux traditionnels. Où les enfants fréquentent les mêmes écoles. Hannah est de ces enfants-là. Elle a onze ans et fréquente une classe qui ne compte que onze élèves. Les vacances qui se profilent en 25 juin 1993. Le calme et l’insouciance pour une gamine gavée de religiosité à la mode protestante. Mais qui se voit soudain confrontée à l’innommable. Ross puis Kathleen, des collègues de classe d’Hannah, décèdent l’un après l’autre, sans que le monde médical soit en mesure d’expliquer les causes de ces décès. Ils ne sont que les premiers. La mort de quelques enfants. Cette mort à laquelle Hannah semble échapper. Alors que la succession des drames provoque l’intérêt et la curiosité morbide de la société de l’information.

Il y aura ce qui ressemblera peut-être à un miracle. Celui que narre Jan Carson dans la dernière partie de son récit. Une narration qui a provoqué le décrochage du vieux Lecteur. Non pas que sa crédulité fut en cause. Mais il se laissa déborder par une sorte de malaise dont il ne parvint pas à se débarrasser. Reste tout de même en sa mémoire le souvenir d’un roman qui parle avec une belle éloquence d’une société repliée sur elle-même et qui se voit tout-à-coup contrainte de faire face au pire. Non point la guerre pourtant si proche mais ce mal qui survient d’on ne sait où et qui a pris pour cible des enfants. Perplexité ? Ou refus d’entendre un propos peu conforme à sa vision des errances du monde dans lequel il atteint au terme de son parcours ?

Publicité
Publicité
Commentaires
Lectures
Publicité
Publicité