Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Lectures
29 mars 2017

Voter, c'est abdiquer

voter-couv

 

 

 

 

 

 

 

 

« Voter, c’est abdiquer »

PEILLON Antoine

(Don Quichotte)

 

« Je ne voterai pas en avril et mai prochains ! Tu ne voteras pas, nous ne voterons pas ! Et nous serons certainement plus nombreux que celles et ceux qui éliront, englués dans un ritualisme républicain obsolète, voire dans leur servitude volontaire, le nouveau prince – ou la nouvelle reine – de France. Nous serons plus nombreux que jamais ; il n’est point besoin d’une boule de cristal pour le prédire. »

Le Lecteur faillit « rater » cet ouvrage. Antoine Peillon, invité voilà deux ou trois semaines sur France-Culture dans l’émission vespérale  « Du Grain à Moudre » eut à subir les assauts répétés de trois chiens de garde dépendant de la société du politiquement correct, tant et si bien que son propos en devint inaudible. Mais pas suffisamment pour que le dit Lecteur ne ressente pas le besoin de découvrir le propos du Journaliste. Un Lecteur qui depuis 2002 s’interroge. Lui qui considérait déjà en ces temps si lointains que la monarchie « républicaine » lui était devenue non seulement  totalement insupportable mais qu’elle détruisait de l’intérieur un bien commun, la démocratie. Il s’abstint en 2002. Il s’abstint lors des premiers tours des scrutins de 2007 et de 2012, ne s’autorisant qu’un vote de refus lors de chacun des seconds tours qui s’en suivirent. Le refus du règne de l’Histrion, grand manitou de la droite quasiment extrême.

Antoine Peillon donne aux interrogations du Lecteur un fondement, une respiration qui lui sont les bienvenus en ces temps où le système monarchiant lance toutes ses forces dans un combat qui semble bien être celui de la survie, qu’il confirme donc qu’il contient en germe les ingrédients de ce que Mitterrand présentait, voilà plus d’un demi-siècle » comme le ressort du « coup d’état permanent ». Le Lecteur se sent donc en harmonie avec le propos et les analyses d’Antoine Peillon. En ce printemps 2017, son abstention aura plus que jamais une signification politique. Il fait donc siens les mots du Journaliste. « Ce geste de rupture (l’abstention), radicalement politique, est avant tout un appel à l’action. Il exprime la volonté on ne peut plus démocratique de reconquérir notre souveraineté. Il est fondé en raison, car les raisons de ne pas voter, de s’insurger contre la bérézina démocratique, sont désormais les plus fortes. »

Les analyses qu’expose Antoine Peillon sont pertinentes. Elles justifient l’urgence de s’extraire de la nasse dans laquelle le système monarchiant englue les citoyens. Le sont tout autant certaines des suggestions qui ponctuent son exposé. « Il est temps de renverser l’ancien régime capitaliste qui a broyé, jusqu’à l’effondrement presque inéluctable du monde, la nature et l’humanité depuis près de deux siècles. Il est temps de refonder la citoyenneté cosmopolitique et durable qui était l’idéal de l’humanisme, des Lumières et des fondateurs de l’authentique République. Il est temps enfin d’opposer notre invincible espérance d’émancipation à nos servitudes économique, nos actions civiques aux scrutins morbides organisés par les disciples de Louis XIV et de Napoléon le Petit. »

Lire cet ouvrage, c’est comme respirer une immense bouffée d’air pur. C’est comprendre à quel point les idéologues du système monarchiant abusent les esprits, culpabilisent celles et ceux qui rejettent le système mais sont prêts à lui accorder un droit de survie en raison de ces peurs qu’insinuent en eux les maîtres chanteurs. C’est un livre qui explique à quel point le citoyen est trompé, berné, floué, méprisé depuis des lustres. C’est un livre qui redonne sens, non seulement à l’esprit de résistance, mais surtout à l’élan qui pousse à vouloir bâtir une société de Liberté, d’Egalité et de Fraternité.

Publicité
Publicité
Commentaires
Lectures
Publicité
Publicité