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Lectures
19 octobre 2020

L'arbre du pays Toraja

claudel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« L’arbre du pays Toraja »

CLAUDEL Philippe

(Stock)

 

Un cinéaste. Ce qu’est Philippe Claudel. Bouleversé par la mort d’Eugène, son ami mais aussi son producteur. Donc des liens très étroits, une proximité de tous les instants, des nuances et des oppositions aussi. Le cancer. Qui précède le vide. Et qui génère cette longue réflexion de l’homme qui franchit le cap de la cinquantaine et qui se confronte à la solitude. Non point qu’il soit vraiment seul : il est père d’un enfant, il a rencontré une femme plus jeune que lui et qui devient sa compagne. Mais la mort de l’ami qui fut aussi le mentor a créé un vide que rien ne parvient à combler.

Voilà un roman qui a maintenu son Lecteur dans un équilibre instable. Entre les (rares) moments d’irritation, lorsque l’Ecrivain tente de l’entraîner vers des confins qu’il récuse, lui, le témoin, qui ne croit ni en diable ni en dieu. Et tout le reste. L’émerveillement que fait naître la montagne que l’on affronte à mains nus. La passion pour l’écriture et donc pour ceux qui s’y livrent. Ce que représente l’amitié dans le déroulement d’une vie. Dont le partage des « grands et beaux moments », tels ceux où Eugène évoque Kundera.

« Sa  voix ne venait pas simplement de l’Est, reprit mon ami. Elle n’avait pas simplement grandi de l’autre côté de ce mur qui a fini plus tard par tomber, elle venait de ces profondeurs humaines où se nichent nos élans merveilleux et complexes. Elle tissait nos misères et nos grandeurs, nos défauts et nos beautés. Elle me faisait sentir davantage homme et davantage libre. Elle gonflait mes poumons. Elle a été mon sang… »

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