Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Lectures
27 janvier 2020

La Mer à l'envers

41ZnULEcT6L

 

 

 

 

 

 

 

 

« La Mer à l’envers »

DARRIEUSSECQ Marie

(P.OL.)

 

Le Lecteur « espérait » mieux. Peut-être en raison de sa sensibilité au sujet que traite, en grande partie, le roman de Marie Darrieusecq.  Celui des migrations, de ces tentatives souvent désespérées de traverser la Méditerranée sur des rafiots de fortune et d’échouer sur l’une ou l’autre des îles de cette mer qui sait se montrer inhospitalière. « La Méditerranée. Pour une fille de l’Atlantique. C’est plat. Une mer petite. Les côtes sont rapprochées. On a l’impression que l’Afrique pousse de tout son crâne contre l’Europe, d’ailleurs c’est peut-être vrai. Une mer tectonique, appelée à se fermer. »

La fille de l’Atlantique. Rose. La quarantaine. Psychologue. Deux enfants. Qui l’accompagnent lors de la croisière censée marquer une rupture dans une existence plutôt morose. La nuit de Noël. Les passagers avinés. La vulgarité. Jusqu’à l’instant du choc. Un fragile esquif venu d’Afrique qui heurte l’imposant et luxueux navire de croisière. Les premiers secours. Et l’irruption de Younès. Younès auquel Rose va concéder de menus cadeaux. Mais aussi son regard de mère.

A partir de là, le Lecteur a cessé de croire en cette histoire. Une histoire à l’intérieur de laquelle Younès existe et n’existe pas. Dont il est un protagoniste malgré lui, celui qui s’efface derrière le personnage de Rose confrontée, elle, à ses interrogations existentielles. Les interrogations (légitimes ?) d’une femme ayant franchi le cap de la quarantaine. Une femme à laquelle Younès semble offrir un échappatoire.

Donc un Lecteur frustré, lui qui aurait souhaité cohabiter plus longtemps avec Younès et mieux connaître les raisons de sa longue et douloureuse tentative d’insertion dans un autre monde.

Publicité
Publicité
Commentaires
Lectures
Publicité
Publicité