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Lectures
11 mars 2024

Les Insolents

« Les Insolents »

SCOTT Ann

(Calmann-Lévy)

 

Un roman sur lequel le vieux Lecteur n’émettra aucune opinion. Puisqu’il s’agit d’un roman auquel fut attribué à l’automne 2023 le prix Renaudot. Et que le jury chargé d’attribuer ce prix est constitué d’écrivains parmi les plus talentueux, de ceux qui font la gloire et la grandeur de la littérature franchouillarde. Dont, et en tout premier lieu, monsieur Frédéric Beigbeder, un géant parmi les géants. Lequel Frédéric B et ses pairs ne pouvaient accorder leurs suffrages à un authentique chef d’œuvre dont les traces resteront visibles au cours des siècles à venir.

Une histoire évidemment intense et émouvant, construite autour du personnage d’une femme qui s’extirpe de sa jeunesse et décide de rompre avec les futilités qui caractérise la société intellectuelle parisienne. Alex quitte donc la capitale et entame un exil volontaire dans un recoin quasiment maritime de la basse Bretagne. La location d’une inconfortable demeure dont les propriétaires se réservent l’étage. La solitude. L’isolement. Même si les liens ne sont pas tout à fait rompus avec les amis les plus proches (et les plus fidèles), parmi lesquels Margot et Jacques qui évoluent dans des sphères professionnelles voisines de celles parmi lesquelles Alex a travaillé. Celui des créateurs. La découverte du monde rural. Les mille et un ennuis qui rendent difficilement supportable le quotidien. Le chauffage qui ne chauffe pas. L’éloignement des hypermarchés pour cette quelqu’une qui ne possède pas de voiture. Entre autres. Alors que la vie d’autrefois suit son cours paisible sur les rives de Seine.

Le vieux Lecteur s’est contraint à l’émotion. Il exprime ici sa gratitude à l’égard de Frédéric B et à ses pairs qui l’ont introduit, en consacrant ce roman hors normes, dans le petit monde des nantis dont les souffrances méritent en effet que lui, le vieillard quasiment finissant, leur manifeste ce peu d’empathie susceptible d’adoucir leur triste destinée.

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