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Lectures
4 novembre 2022

Donnafugata

donna

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Donnafugata »

LACLAVETINE Jean-Marie

(Gallimard)

 

Ce livre est parvenu jusqu’au Lecteur par des chemins très ordinaires. Commandé à une boutique qui fait dans l’occasion (et qui proclame haut et fort son attachement à des pratiques sociales destinées à venir en aide à quelques démunis), il lui est parvenu dans un colis contenant également une dizaine d’autres ouvrages si mal protégés qu’il en éprouva un malaise, lequel perdure encore six mois après la réception du dit colis. Mais là n’est pas l’essentiel. Le roman de Jean-Marie Laclavetine avait connu une première vie avant que de figurer dans le catalogue de la dite boutique. Il fut en effet la propriété de la bibliothèque municipale de Metz. En 1987/1988, puisque c’est au cours de ces années-là qu’il fut publié par les éditions Gallimard. Combien de messines et de messins l’ont emprunté (et peut-être lu) au cours de son séjour sur les rayonnages de l’établissement public lorrain ? L’excellent état dans lequel le Lecteur l’a récupéré semble prouver qu’il ne passa que par un nombre réduit de mains de lectrices et de lecteurs. Ce qui tendrait à prouver la faible notoriété de l’Ecrivain en ces lointaines années où il n’était encore qu’un quasi débutant.

Le Lecteur n’a rencontré que tardivement Jean-Marie Laclavetine (en 1987, l’existence littéraire de l’Ecrivain lui était totalement inconnue). C’est en 2019 que se produisit la première vraie rencontre. Il y en avait eu auparavant de brèves et furtives, dans les pages de Siné Mensuel, journal auquel l’Ecrivain confiait (et confie toujours) des chroniques qui agrémentaient (agrémentent) les vagabondages du retraité en quête de textes originaux. Mais en 2019, il découvre Une amie de la famille, roman là encore publié chez Gallimard. Il est séduit, ému, bouleversé, ce qui le conduit à décider d’aller plus avant dans la connaissance de cet Ecrivain-là avec lequel il se ressent d’étranges affinités. Livres de poche et livres d’occasion. Dans un désordre chronologique qu’il ne renie pas. L’essentiel se tient dans le plaisir qu’il prend à lire l’homme qui par ailleurs confie chaque mois des chroniques à Siné Mensuel. Aux derniers jours du récent printemps lui est parvenu le colis qui contenait Donnafugata, roman qu’il a lu au cours des derniers jours de cet été qui ne veut pas mourir (si tant est que meurt un été).

La femme qui fuit. Hélène est embauchée par un vieil écrivain, de surcroit handicapé. Il (Monsieur) lui dicte son dernier roman, l’histoire de Maria et de Thomas, l’histoire de désirs en souffrance. Hélène est accueillie et hébergée dans l’opulente demeure de Monsieur. Là où vit également la fille mutique de celui-ci, Laure. Dès lors se juxtaposent et s’entremêlent le roman que dicte le vieil écrivain et celui qui nait sous la plume de Jean-Marie Laclavetine. Entre une fiction qui n’en est peut-être pas une et la réalité susceptible d’être interprétée comme une fiction. Un tourbillon dans lequel s’est laissé emporter le vieux Lecteur.

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