Le garçon sauvage
« Le garçon sauvage »
COGNETTI Paolo
(10/18 5271)
« On ne pouvait pas rêver plus sauvage comme paysage, avec ses éboulis de roches, ses crêtes, ses névés et ses petits lacs… » L’Ecrivain n’écrit plus. La vie citadine le rebute. Alors il part. Direction le Val d’Aoste. La montagne. Une « baita », une demeure sommaire, sans confort, juste le stricte nécessaire, à deux mille mètres d’altitude, au niveau des premiers alpages. La solitude. Le temps de la réflexion. Les rares êtres humains qu’il croise là-haut. Quelques bergers. De menus travaux afin d’améliorer l’ordinaire. Le temps qui passe. Les saisons. « L’automne était arrivé par petites touches, en plus du silence qui régnait désormais autour de la baita. La gelée blanche, sur l’herbe devant la maison, quand je sortais le matin avec ma tasse de café. Le soleil qui tardait à se lever et étalait les ombres des mélèzes… » Avant le retour à l’autre vie.
La montagne. Qui continue à exalter les rêveries du vieux Lecteur. D’où, et sans aucun doute, ses difficultés à s’éloigner d’un tel bouquin et d’un tel écrivain.