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Lectures
28 décembre 2012

14

14

« 14 »

ECHENOZ Jean

(Minuit)

 

Evidemment bien écrit. Echenozien, le Lecteur s’autorise cet envoi singulier. La Grande Boucherie s’ouvre sous les « vivats ! » de foules enthousiastes. Une guerre destinée à s’achever avant même les fêtes de Noël. Alors que commencent les moissons. Gare de l’Est, à Paris, les futurs morts pour la France « tracent à la craie A BERLIN ! sur les flancs de la motrice ». On sait ce qu’il advint. Echenoz sait ce qu’il advint. Il ne s’embarrasse donc pas de superflus, de rappels prétendument historiques. L’effroyable combat n’est traité que de manière succincte, minimaliste. D’autres avant lui ont raconté l’indicible. Forts de leur expérience, eux qui ne furent que des survivants. Giono. Barbusse. Remarque. Ceux qu’il est bon de lire si l’on veut comprendre ce qu’endurèrent durant quatre longues années « appelés » allemands et français. Le roman d’Echenoz évita au Lecteur d’inutiles redites, d’insignifiants copier/coller. D’où l’interrogation : que dit Echenoz ? L’aveuglement complice des foules lorsque survient l’innommable ? L’à peine tragédie vécue par la femme, la bourgeoise, livrée à elle-même alors que ses deux amoureux sont en partance pour le front ? « 14 » se lit très vite. Trop vite. Et rien de plus.

Jean Echenoz - 14

http://www.mollat.com/livres/jean-echenoz-14-9782707322579.html
Notes de Musique : Ravel - Samson François - 4 - Piano Concerto for the left hand" />

 

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