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Lectures
17 novembre 2022

57 rue de Babylone Paris 7°

57_rue_de_Babylone_Paris_7e

 

 

 

 

 

 

 

 

« 57 rue de Babylone, Paris 7° »

DE SAINT-ANDRE Alix

(Gallimard)

 

Le vieux Lecteur, parcourant les rayonnages de la Médiathèque, a eu le regard attiré par un livre portant le nom d’une Auteure qui lui fut familière. Enfin, presque familière. En ces années déjà si lointaines, certains soirs, lorsqu’il disposait du temps de s’affaler sur le divan et, le matou sur les genoux, de suivre sur Canal + les pitreries imaginées et mises en scène par l’équipe de frapadingues chargée d’animer Nulle part ailleurs, l’émission phare (en clair) de la chaîne cryptée. Il se souvient de la jeune journaliste, contenue certes dans des fonctions marginales, mais qui parvenait toutefois, au cours de ses brèves interventions, à exprimer des idées originales qui agrémentaient les soirées d’alors.

Le vieux Lecteur a donc emprunté le livre dont Gallimard, l’éditeur, prétend qu’il est un roman. Le vieux Lecteur a accompli ce qui relève de son sacerdoce : lire. Il est allé jusqu’au terme d’un ouvrage qui compte pas moins de 400 pages (ou presque, ne lésinons pas). Une fréquentation qui ne fut pas déplaisante, qui lui valut l’émergence de quelques sourires, lui procura de rares frissons mais le laissa comme incrédule. Non qu’il eût à se plaindre de ne pas retrouver dans le texte de la romancière des traces qui eussent pu évoquer les tonalités d’autrefois, celles qui singularisaient alors Nulle part ailleurs. Mais il avait espéré quelque chose qui s’apparentât à de la littéraire. Ce quelque chose qu’il ne décela pas tout au long de ces presque 400 pages.

400 pages, ce qui est peu et beaucoup à la fois, pour raconter l’histoire d’une pension de famille sise à l’adresse qu’indique le titre du roman. 400 pages qui narrent une amitié, celle qui entremêle les destinées d’une jeune fille fraichement arrivée à Paris (études obligent), Alix de, et Pia, fille celle-là des propriétaires de la pension (appelée Home Pasteur). La première rêve d’émancipation. La seconde survit fort bien au sein d’un cocon familial particulièrement conformiste. L’amitié se noue. Le Lecteur fait connaissance avec les habitants de la pension, gens représentatifs (ou censés l’être) d’une époque révolue. L’histoire de la pension, depuis sa création par la grand-mère de Pia, s’écrit en filigrane, y compris lorsqu’il s’agit de traverser les années dites noires de l’Occupation. Et c’est sans doute là, lors cette traversée de l’histoire, que le vieux Lecteur s’est senti étranger à l’Auteure. Ce qui, au fond, n’a pas grande importance : cette Auteure-là dispose de relais suffisamment efficaces, ceux de la Médiatouillerie, pour chanter ses louanges.

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