Les impatients

« Les impatients »

POURCHET Maria

(Gallimard)

Une femme de ce temps. La jeune et dynamique trentaine. Libre. Tout plein de diplômes dans le sac à main. Sans enfant(s). Une femme de la modernité, plus intéressée par la puissance que par le pouvoir. Encore que son prénom puisse laisser entendre le contraire : Reine. Allant d’une entreprise à l’autre pour assumer toujours plus de responsabilités. L’irruption de la lassitude. L’envie de se libérer, de s’assumer, de ne dépendre que d’elle-même. Créer sa propre aventure. S’entourer de gens prêts à subir sa tyrannie. Dont Etienne. Qui s’est extrait, lui, des foules des damnés de la terre. Qui a réussi. Dont le parcours l’autorise à s’installer parmi les élites. Qui ressent l’irrépressible désir de se substituer à cette Reine sans couronne.

Un roman conduit au pas de course par son Auteure. Une cadence si rapide que le Lecteur s’est parfois essoufflé et qui, surtout, n’a ressenti que peu (voire pas du tout) d’empathie (le mot est à la mode dans le monde de l’Auteure) pour des personnages qui appartiennent à la société de celles et ceux qui, à défaut de bâtir un nouveau monde, s’empressent de détruire le peu qui subsiste de l’ancien.