La Compagnie d'Ulysse

« La Compagnie d’Ulysse »

CHEVRIER Jean-Marie

(Albin Michel)

Pépère. Parfois ennuyeux. Le roman qui raconte le trajet sinueux de quelqu’un qui s’en vient d’un milieu modeste arrimé dans la France profonde (la Creuse). Un quelqu’un qui, d’un côté, se conforme, et conduit au début des années soixante de l’autre siècle les études qui lui permettront d’exercer, à Issy-les-Moulineaux, la lucrative profession d’arracheur de dents. Un quelqu’un qui, de l’autre côté, s’essaie au théâtre, persévère et tente de s’engager dans « son » odyssée. Le temps des rêves, durant ces quelques années où le monde donna l’impression d’être en mesure de basculer du bon côté.

« Si vite qu’ils eussent couru, le vieux monde avait rattrapé ces jeunes gens. Ils s’étaient pris les pieds dans les fils qu’ils croyaient avoir dénoués. Ils allaient au-devant des pires conventions…. » Vieux Sage ou Vieux Con ? Ces années-là ne furent-elles que tromperies ou illusions ? Jean-Marie Chevrier esquisse une vision « convenue », plus soucieuse de l’accessoire que du fondamental.