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Lectures
13 janvier 2018

La baie de la rencontre

G00125

 

 

 

 

 

 

 

 

« La baie de la rencontre »

LANDON Emmeline

(Gallimard)

 

« L’Australie me manque comme une soif de l’eau. J’aimerais retenirune impression générale de l’Australie. Lesueur, lui, est dans le détail. La fraîcheur de la lumière en Australie sans brume, sans perspective. »

Etrange mais attachant roman qui murmure plus qu’il ne chante la nostalgie de la terre natale. Avec pudeur. Donc la volonté de ne point exposer les souffrances qui résultent tout autant de l’exil que des deuils. Un retour que Georges, le narrateur, accomplit en s’interrogeant sur les repères, sur le sens à donner à ce retour qui le conduit en Tasmanie. Avec, en filigrane, l’histoire des premiers occupants de cette terre, les aborigènes, exterminés, réduits à néant par les colonisateurs.

« Cœur qui bat. Nos intérieurs. Nos aspirations. Nos questions qui nous poussent à avancer. Dehors lea nuit froide. La journée hivernale brisée par le soleil, trouée par une quasi-chaleur qui a réveillé les lézards. Choisir son sens du devoir. Soutien. Ne jamais connaître par cœur. Me retrouver en Tasmanie. Dureté/douceur. Un des derniers endroits primaires sur terre. Dénouer le récit. Retrouver le fil et Lesueur, qui n’a jamais été privilégié. Comprendre lentement par l’écriture. »

Lesueur. Charles-Alexandre. Dessinateur et membre de l’expédition française qui se lança au début du 19° siècle à la découverte de l’île/continent. Concurrence avec les britanniques pour conquérir de nouveaux territoires. Point de repère pour Georges dans sa longue rêverie qui précède son départ.

Un roman rêverie/nostalgie qui nourrit la nécessaire réflexion sur ce qu’il adviendra de l’humanité, lorsque le miroir renvoie les reflets des rendez-vous manqués et laisse percevoir les abominations qui sont comme des préludes à l’irrévocable fossilisation.

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