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Lectures
1 décembre 2017

Sur cette terre comme au ciel

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« Sur cette terre comme au ciel »

ENIA Davide

(Albin Michel)

 

La Sicile des années 80. Palerme. Sous le règne de la mafia. Un cadre d’exception pour un roman d’exception. Un roman qui a tenu le Lecteur en haleine. Un roman où il est constamment question de femmes et d’hommes qui vivent debout. Un gamin – Davidù -. Orphelin. Son père dit « le Paladin » est décédé d’un accident de moto au moment même où s’ouvrait devant lui une brillante carrière de boxeur. La mère de Davidù, infirmière. Son oncle Umbertino qui manqua de peu d’entrer dans la même carrière et qui s’émerveille de voir son neveu prendre la défense de Nina face à quelques futurs malfrats. Les aïeux. Donc Mussolini, la guerre et les multitudes de souffrances dont elle fut la cause. Ce qui se raconte avec parcimonie.  La captivité, entre autres.

Et toujours Palerme, cette ville qui grouille, palpite, se déchire, s’accoutume au fracas des bombes. Les juges qui sont assassinés. La loi mafieuse qui s’impose. Et la lutte quotidienne pour rester debout, pour ne pas se laisser emporter par les courants mauvais. La boxe. Un art beaucoup plus qu’un sport. Qui se pratique pour ne pas sombrer. Qui confère un peu de grandeur et beaucoup de dignité. Or, Davidù a hérité du talent de son père. Adolescent, sous les conseils avisés d’Umbertino, père de substitution, entraîneur, manager, il effectue victorieusement ses premiers combats. L’œil toujours rivé sur Nina, le cœur en embuscade.

Ce chaleureux roman palpite à tous les instants. Point de pathos. Mais une furieuse envie de vivre, de ne pas se laisser engluer dans la boue des tréfonds d’une société en manque de repères.  Un roman lumineux comme peut l’être le ciel de la Sicile.

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