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Lectures
1 février 2012

Giono

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L'agglomération de Montpellier inaugurera sa treizième médiathèque à Pérols. Ce qui est fort bien. La lecture publique occupe une place d'exception dans cette agglomération. Le Lecteur en témoigne.
Ce nouvel équipement portera le nom de Jean Giono. Le choix réjouit le Lecteur.
Ce qui le réjouit beaucoup moins, ce qui parvient même à l'irriter, c'est le mot de trop dont fit usage l'auteur de l'article qui annonce l'inauguration dans "Harmonie" (mensuel de l'Agglomération, janvier 2012). "Une exposition, Jean Giono ou le coeur de Noé, présentera la vie et l'oeuvre du célèbre écrivain provençal."
Le recours au cliché réducteur, qui enclot Giono dans le "provençialisme", est plus que superflu. Il fait affront à une oeuvre dont il est désormais légitime d'affirmer qu'elle atteint à l'universel. En effet, Giono ne s'est jamais refermé sur ses territoires. Ils lui ont simplement servi de cadre pour traiter de problématiques générales. Comme, par exemple,dans "Le Grand Troupeau", la seule oeuvre majeure consacrée à la première guerre mondiale qui explore d'autres domaines que ceux tranchées et de la souffrance des combattants. Le seul roman sur cette effroyable boucherie qui accorde autant de place aux femmes, celles qui se chargèrent, loin du front, du côté de Valensole, d'entretenir la flamme de la vie.
Giono, enfant d'immigrés italiens, ne fut provençal (Manosque) que par hasard, mais il fut nécessairement homme.

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