« Les Disparus »

DHÔTEL André

(Phébus Libretto 210)

Retour vers un Ecrivain en direction duquel le Lecteur fut tourné dès ses jeunes années. Un Ardennais. André Dhôtel. Que lui recommandèrent son père, infatigable lecteur lui aussi, et son oncle, Albert Toupet (lequel Albert Toupet avait entrepris au cours des années 1960 l’écriture d’un dictionnaire du « parler » ardennais, une entreprise dont le vieux Lecteur ignore ce qu’elle est devenue).

André Dhôtel. Qui donc a introduit le jeune Lecteur de la fin des années 1950 parmi des territoires qui, s’ils sont situés dans le département des Ardennes, ne sont pourtant pas d’Ardenne. Nuance ! Puisque le territoire que l’Ecrivain a si souvent décrit s’appelle le Vallage. Que ce territoire-là confine à la Champagne et à la Lorraine. Le père du vieux Lecteur lui en imposa la découverte en 1953, après qu’un professeur eût demandé à ses « sixièmes » de choisir parmi tous les noms des communes du département ceux des cinq (ou des dix ?) dont les noms chantaient le plus agréablement à ses oreilles d’écolier de la République. Or, dans la liste qu’il avait dressée figurait le nom d’une commune du Vallage. Laquelle ? Sa mémoire défaillante s’avère aujourd’hui incapable de le lui restituer.

André Dhôtel. Les Disparus. Dans une forêt qui recèle bien des mystères. A commencer par Casimir. Un mal aimé. Dont la disparition n’émeut personne dans le bourg, Someperce, où Maximin, l’ami de Casimir, prend racine. Une longue tentative du nouveau venu dont l’objectif est de percer ce mystère. Dans la proximité de notables dont il est redevable. Sous la protection d’un braconnier et homme à (presque) tout faire. Dans la proximité de jeunes femmes dont il s’éprend. Alors que Someperce entre en ébullition : d’autres disparitions inquiètent et font jaser les villageois. La rumeur. La satanée rumeur. Celle qui engendre les coups de folie. Donc un roman typique, représentatif de ce qu’est l’œuvre d’André Dhôtel.

« En premier lieu, le relief était constitué par des buttes et des vallonnements irréguliers dans leur disposition mais d’une hauteur et d’une profondeur toutes pareilles. En aucun point il n’était possible de prendre une vue d’ensemble. Les perspectives étaient masquées par ces ronces et ces buissons, et les bosquets de bouleaux ou de charmes qui poussaient dans les creux ou sur des buttes ne faisaient que brouiller encore les perspectives. »

Les Disparus

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