« La Femme aux lucioles »

HARRISON Jim

(Bourgois)

Des retrouvailles. Une vingtaine d’années après la première rencontre avec ce recueil de trois nouvelles. Une excellente introduction à l’œuvre de Jim Harrison pour qui n’a jamais fréquenté l’Ecrivain américain. Une première découverte de Chien Brun, personnage qui s’en revient dans d’autres romans, un indien truculent et qui ne veut rien renier de son histoire. Et une nuit d’errance avec La Femme aux lucioles, laquelle s’est défaite de son époux sur une aire de parking avant de s’inventer un abri provisoire dans le champ de maïs où elle passera la nuit.

« Par bonheur, réfléchir à la politique lui donnait envie de dormir, ou plutôt de somnoler, rectifia-t-elle. Elle entendit un peu plus clairement les aboiements du chien et eut soudain l’idée vertigineuse qu’il s’agissait peut-être du fantôme de Sammy. L’image du chien solitaire aboyant dans la lumière de la véranda s’imposa néanmoins. Curieusement, les étoiles et la lune ne lui paraissaient pas assez lointaines, et elle se rappela le chagrin de Donald lorsqu’ils rajoutèrent à la maison une chambre au plafond haut de cinq mètres. Claire ne supportait pas les hôtels de construction récente où les fenêtres ne s’ouvraient pas. Elle regrettait souvent que sa mère leur ait offert une maison si tôt après leur mariage. L’argent avait fréquemment un effet néfaste sur les gens lorsqu’il arrivait aussi brutalement, et cette maison constituait presque un affront à Donald… »

La femme aux lucioles

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