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15 juin 2023

Le carré des indigents

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« Le carré des indigents »

PAGAN Hugues

(Rivages)

 

Du bon, voire même de l’excellent polar français, dont l’Auteur faillit (si j’en crois la laconique présentation de l’Editeur) s’égarer dans le monde interlope de celles et ceux qui enseignent la philosophie avant de se régénérer au sein de la maison poulagat puis de se consacrer à l’écriture de romans dont le Lecteur fait ses délices lors des périodes dites de vacances (alors qu’en tant que retraité, il vit depuis plus de vingt et un ans des sortes de vacances à perpétuité !).

Une histoire tarabiscotée. Un flic un tantinet marginal, un certain Schneider, au passé marqué du sceau de la guerre d’Algérie à laquelle il participa en tant que parachutiste (et qu’il évoque de temps à autre dans ses moments de spleen ou de blues). 1973. Soit donc dix ans après la fin cette guerre. Le meurtre d’une adolescente sans histoire. Une enquête a priori compliquée. Que Schneider mène avec une équipe dont les membres, à défaut de l’admirer, respectent sa rigueur et son professionnalisme. Des qualités qui exaspèrent sa hiérarchie, laquelle se vautre dans les magouilles et les turpitudes ordinaires, celles qui les associent tout particulièrement aux notables du cru (une ville préfecture sise dans le sud-ouest de la France ?), politiques et entrepreneurs confondus. La guerre des polices, jusqu’au sein de la boutique locale. De sordides affaires, dont d’éventuelles ratonnades perpétrées par d’autres flics que ceux du service que pilote Schneider. Une journaliste troublante et désirable, au verbe haut et au port altier. Le vieux papa de la si jeune défunte. Et tant (trop ?) d’autres personnages destinés à égarer l’esprit désormais si lent du vieux Lecteur.

Donc ? Une heureuse rencontre. Quelques heures qui ont en outre replongé ledit Lecteur dans une époque qui fut de son entrée dans l’âge d’homme. La fin des années Pompidou, lequel se préparait à casser sa pipe et donc à laisser la place vacante (celle de roi des franchouillards) au profit des adeptes de Giscard. Des mouvements d’humeur, ceux d’un Auteur pour lequel il s’est ressenti d’une sympathie sincère.

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