« Nos gloires secrètes »

BENACQUISTA Tonino

(Gallimard)

Des six nouvelles regroupées dans cet ouvrage, c’est la dernière, « L’aboyeur », dont le Lecteur garde le souvenir le plus marquant. Un richissime individu a convié dans son hôtel particulier une cinquantaine de ses proches. L’objet de cette invitation ? Commémorer comme il se faut son anniversaire : buffet présentant les mets les plus délicats, musique de chambre, feu d’artifice. A l’entrée, un aboyeur, c’est-à-dire la personne chargée d’annoncer les noms et les prénoms des convives au fur et à mesure de leur arrivée. Sauf que les évènements ne se déroulent pas tout à fait comme l’hôte l’avait prévu. Et qu’il ne lui reste d’autre alternative, au terme d’une longue attente, que de finir la soirée en la compagnie de l’aboyeur. Une fable allégorique sur l’impuissance des puissants à garder la main mise sur leurs redevables. Un puissant qui, dans cette nouvelle, expose ses failles, sa fragilité, mais aussi sa solitude. Jusqu’à ce que survienne celle qu’il l’avait quitté lors de son irrésistible ascension.

Les cinq autres nouvelles sont peu ou prou de la même veine, à quelques nuances près. Des personnages englués dans des quotidiens moroses mais qui révèlent des aspirations, des rêves, des désirs via lesquels ils surmontent et dépassent ces morosités. Des nouvelles bien construites, bien écrites, dont il n’est pas vain d’affirmer qu’elles peuvent devenir de très agréables lectures de vacances.

Nos gloires secrètes

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