« DeSirium Tremens »

MUTIN Isabelle

(Editions Mutine)

Voilà une auteure qui accomplit de louables efforts pour sortir de l’anonymat sans le concours de la Médiatouillerie. Pour ce faire, elle s’est installée sur Fèces de Boucs où elle s’est constitué un conséquent réseau « d’amis » qu’elle inonde d’images et de textes. De fort avenantes images d’une belle et désirable jeune femme. De textes singuliers tous issus de ce même ouvrage « DeSirium Tremens ».

Le Lecteur a succombé. Il a commandé l’ouvrage. Il a lu l’ouvrage. Au terme de sa découverte, son sentiment est toutefois mitigé. Il s’est certes confronté à une écriture souvent épurée, dont la fluidité met parfois en exergue la violence des désirs et cette sorte d’enfermement dans des périmètres dont ceux-ci peinent à s’extraire. Mais lorsque l’écriture se relâche, lorsqu’elle quitte la dimension poétique pour revenir au commun de la prose, le propos perd cette virulence revendiquée par Isabelle Mutin. Comme si l’auteure prenait peur tout à coup devant l’ambition de son propos, comme s’il lui devenait insupportable d’accorder à ses désirs une liberté sans contrainte. Comme s’il fallait, somme toute, ne point trop s’éloigner de la norme.

Il y a du talent, chez Isabelle Mutin. Ou, tout du moins, l’émergence d’un talent. Mais parce qu’elle s’est confrontée à un genre littéraire dont le traitement suppose que l’on s’interdise d’enclore sa propre folie, elle donne trop souvent le sentiment de s’être arrêtée au milieu du gué. Ce qui ne put que frustrer le Lecteur.

DeSirium Tremens

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