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Lectures
9 novembre 2022

La promesse

galgut

 

 

 

 

 

 

 

 

« La promesse »

GALGUT Damon

(L’Olivier)

 

Un roman que le Lecteur a quasiment parcouru d’un seul trait. Un roman qui raconte la vie de trois personnages, de l’année 1986 qui est en Afrique du Sud parmi celles des derniers temps de l’apartheid jusqu’à 2018 en ce pays qui s’est, en principe, délivré de ses démons. Une traversée, en quatre étapes de ce temps de l’Histoire. Le passage d’un système inique à une démocratie d’apparence.

Trois personnages, une fratrie. Les Swart. Les parents. Deux filles (Astrid et Amor) et un garçon (Anton). Une famille de protestants, qui vit confortablement de l’exploitation de sa ferme. La mère vient de décéder. La famille se regroupe et fédère autour d’elle tous les proches. Jusqu’à la domestique (Salome), Noire, bien entendu, à qui est faite, à la demande de celle qui vient de mourir, qu’elle deviendra propriétaire de la baraque (et du terrain qui l’entoure) qu’elle occupe. Une promesse que le père ne tiendra évidemment pas.

Le passage de l’apartheid à la démocratie d’apparence, dans ce roman si attachant, s’effectue au rythme des deuils qui affectent la famille Swart. Après la mère, le père. Puis la mort d’Astrid dans de sordides conditions. Et comme point d’orgue, le suicide d’Anton qui syncrétise en quelque sorte l’ultime déchéance d’une famille de notables dans le contexte si particulier d’une nation qui ne parvient pas à donner sens à la promesse que fit naître l’accession de Mandela au pouvoir.

« Mais n’allez surtout pas dire que nous ne changeons pas ! Car devinez qui d’autre est au premier rang, aujourd’hui, en parent honoraire. Voyez comme nous revenons de loin dans ce pays, une nounou noire est assise avec la famille ! Parions que Salome n’a jamais été, pas même dans la First Assembly of the Revelation on the Highveld, entourée d’un décor aussi somptueux, même si elle le perçoit sous forme de dégoulinades dorées, à cause de sa cataracte qui lui donne aussi un air de sagesse distante. »

(Enterrement d’Astrid)

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