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28 octobre 2022

La gorge

La-gorge

 

« La gorge »

BERGOUNIOUX Pierre

(Fata Morgana)

 

Le départ. Qui dans ce texte si dense s’apparente à la rupture. B. La ville de l’enfance. La gare. Le train de 6h27. Les rues obscures. Le froid. Puis le voyage. La traversée, par la micheline de territoires inconnus. La neige qui estompe le paysage. Une gorge étroite.

« Le passage était si réduit que la route, qui a devancé le rail, l’occupait tout entier. Lorsque celui-ci arriva, il buta contre la paroi rocheuse et force fut de percer, pour lui, un tunnel. »

L’arrivée. Une destination elle aussi inconnue. Le voyageur transi par le froid de l’hiver et le tourbillon incessant des flocons de neige. En marche vers une vie nouvelle.

« J’étais dehors. Le diesel grommelait. Le flanc rouge, palpitant de l’autorail était sale, lui aussi, dans l’écrin grand ouvert de la neige, baigné de pleurs de suie, les opercules du moteur lourdement charbonnés. L’engin vibrait sur place, comme s’il attendait que je me ravise, que je regagne l’espace du dedans, l’air immobile, ni chaud ni froid, le temps réversible de la banquette, après avoir tâté du dehors, du capiton blanc de la réalité. »

La naissance à la nouvelle vie. Le Lecteur persévère. Il aime l’écriture de Pierre Bergounioux, il s’immerge dans ses flots apaisés et se laisse emporter vers des horizons qui certes lui sont familiers mais qui peints par l’Ecrivain prennent une tonalité hors du commun.

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