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Lectures
14 septembre 2022

Violences policières/Le devoir de réagir

tract

 

 

 

 

 

 

 

 

« Violences policières/Le devoir de réagir »

BOURDON William

BRENGARTH Vincent

(Gallimard/Tract n°38)

 

Un gentil tract bizounours libellé par deux avocats défenseurs des bonnes et belles causes. Non que ceux-ci aient tort de mettre l’accent et de condamner les violences policières telles qu’il fut donné de les « vivre » durant les premières années du règne de Macron. Indignes, insupportables, elles furent en effet le reflet symptomatique de ce que les deux compères caractérisent comme la volonté de « l’Etat de favoriser une logique d’affrontement dans la relation entre forces de l’ordre et manifestants, puisque notre démocratie semble avoir perdu le goût du dialogue et de la conciliation ? »

Y eut-il depuis que la République est République, depuis que la démocratie est démocratie un quelconque âge d’or du dialogue et de la conciliation ? L’octogénaire qu’est le vieux Lecteur a beau trifouiller dans sa mémoire, il n’a pas souvenance d’un seul moment de ce temps béni au cours duquel tout n’aurait été qu’harmonie. Les relations exploiteurs/exploités furent de tout temps marquées du sceau de la violence. Une violence que l’Etat tourna toujours en faveur des exploiteurs. Une violence que l’Etat, sous le règne de l’Enarchiant, a institutionnalisée, mais qui n’est que la continuité de ce qu’elle fut tout au long de l’histoire où elle sut en faire un usage immodéré afin de terroriser (ou de tenter de terroriser) celles et ceux qui s’opposaient au grand désordre capitaliste.

Alors oui, il est de bon ton de dénoncer les violences policières : elles sont une réalité qui révulse et qui inquiète. Mais leur condamnation induit autre chose que des réformettes, cautères sur une jambe de bois, qui ignorent tout des causes des recours à ces violences. Elle suppose une mise en cause radicale d’un système qui ne peut survivre qu’en ayant recours à la violence et au terrorisme d’Etat. Ce qui veut dire la capacité d’inventer une autre République, une autre démocratie, délivrées l’une et l’autre de la main mise capitaliste.

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