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Lectures
9 septembre 2022

Derborence

derborence

 

« Derborence »

RAMUZ Charles-Ferdinand

(Maison Neuve)

 

Joie intense. Les retrouvailles avec l’Ecrivain helvétique. Que le tout jeune Lecteur découvrit voilà près de soixante ans. Et qui l’enthousiasma. Qui vient encore de l’enthousiasmer. Un récit qui s’est nourri des catastrophes successives, celles qui au milieu du 18° siècle endeuillèrent un coin de montagne du pays Vaudois. Des éboulements qui balayèrent tout sur leur passage. Les maisons et leurs habitants. Ramuz décrit cela. « Il y a quelque chose qui est mis partout entre ce qui est vivant et nous. C’est d’abord comme du sable dont le cône par son petit bout est à demi engagé dans la paroi du nord ; et de là, partout répandus, comme des dés hors du cornet, c’est en effet comme des dés, des dés de toutes les grosseurs, un bloc qui est carré, un autre bloc qui est carré, des superpositions de blocs, puis des successions de blocs petits et gros, bouchant ce fond à perte de vue. » L’Ecrivain décrit ce monde à l’envers, en usant de cette phrase si singulière. Il a choisi d’appeler ce pays-là Derborence.

L’homme face à la nature. Sa survie difficile dans un milieu qui ne lui est pas hostile, tout juste indifférent. Une montagne qui n’en fait qu’à sa guise. Et la légende qui dit que là-haut, dans la minuscule bergerie des alpages, il y eut un miraculé. De cette légende naquit le roman. Une œuvre d’une beauté fascinante.

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