Blizzard

« Blizzard »

VINGTRAS Marie

(L’Olivier)

L’attention du Lecteur fut d’abord attirée par le nom de l’Auteure. Un nom d’emprunt, bien sûr. Qui réveilla en lui d’anciens souvenirs littéraires. Vallès. La Commune (dont le souvenir est de saison). Puis il s’immergea dans le roman et le parcourut au triple galop. Non pour s’en débarrasser. Mais bel et bien emporté qu’il fut par le récit mis en scène par cette Auteur dont son Editeur précise en quatrième de couverture que Blizzard est son premier roman.

Une Débutante qui s’en sort plus qu’honorablement. Le Lecteur assume son appréciation. Voilà un récit qui est en effet parfaitement maîtrisé. En dépit de ce qui aurait pu (dû ?) susciter chez lui des réticences. Puisqu’il s’agit d’une aventure « américaine », qui a pour cadre les contrées glacées de l’Alaska, au cours d’une nuit d’hiver où le blizzard souffle avec une violence extrême, faisant naître des tourbillons d’une neige qu’il vaut mieux ne pas fréquenter. Et pourtant ! Bess et l’enfant sont sortis. Bess s’est penchée afin de renouer un lacet. Elle raconte : « j’ai lâché sa main combien de temps ? Une minute ? Peut-être deux ? Quand je me suis relevée, il n’était plus là. » Bess essaie de retrouver la trace de l’enfant. Benedict, le compagnon de Bess, s’inquiète. Il mobilise son voisin, Cole, un trappeur. Le petit univers est en émoi. L’improbable recherche commence.

La densité du récit, son découpage en courtes séquences au cours desquelles chacun des protagonistes raconte un moment précis de sa quête, tout cela confère au roman de Marie Vingtras une intensité qui a tenu le Lecteur en haleine. Un roman qui suscite d’ores et déjà la curiosité de ce Lecteur pour ce qui suivra, l’autre roman qui révélera (ou non ?) la qualité d’une œuvre en construction.