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15 avril 2020

Carnets de prison

frégni

 

 

 

 

 

 

 

 

« Carnets de prison »

FREGNI René

(Tracts/Gallimard)

 

C’est un Ecrivain dont le Vieux Lecteur apprécie la fréquentation. René Frégni. Un homme humble, un de ceux qui se tiennent éloignés des avant-scènes de la société du spectacle, un de ceux qui bâtissent une œuvre à dimension humaine, toute pleine de fraternité, de générosité. Un livre de René Frégni ne se referme jamais. Il reste entrouvert sur quelques mots ou quelques phrases, ceux et celles qui se relisent lorsque vous déborde la mélancolie, la tristesse, lorsque vous effleure le désespoir.

Dans ce Tract, l’Ecrivain raconte bien plus que ce qu’est son expérience de visiteur de prisons, celle de l’animateur d’ateliers d’écriture, cet homme dont chacune de ses poches « est bourrée de mots, de sensations, de cris, de tendresse et d’émotion ». Ce sont des confidences murmurées à des amis proches, des réflexions sur l’état du monde, sur la souffrance des hommes. « Même si je ne le vois pas, lorsque je marche avec mon chat le matin, je sais que cette planète est malade. Lorsqu’elle le sera encore plus de subir nos folies, nos excès, nos caprices insatiables, notre suffisance, elle se secouera vigoureusement. Elle nous a déjà montré gentiment de quoi elle était capable… Commenceront alors les jours terribles. »

Frégni, c’est une écriture à dimension humaine. Une écriture qui sert les meilleures, les plus belles des causes. Une écriture qui se prive des fioritures inutiles. Et qui fait qu’effectivement, le livre ne se referme vraiment jamais.

« Quand je m’assois au bord d’une rivière et que je regarde bondir cette eau vivante sur des galets verts, ocre et bleus, je suis encore heureux. Lorsque je lève la tête, j’entends la plainte lointaine du monde et j’ai peur. Plus j’écoute, plus mon ventre se remplit d’inquiétude et de peur. Qu’avons-nous fait pour avoir oublié que le bonheur est au bord des rivières ? »

Les carnets de prison s’accompagnent d’un sous-titre évocateur : « Ou l’oubli des rivières ».

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