Les Républicains

« Les Républicains »

GUILBERT Cécile

(Grasset)

Fortuites retrouvailles de deux anciens condisciples. Trente ans plus tard. Sur un plateau de télévision. Guillaume Fronsac qui oscilla de Fabius en Balladur. La fille en noir, idéaliste transversale et plumitive accessoire. Le beau monde. Celui qui défait le monde des gens ordinaires. Une errance vespérale dans les beaux quartiers de Paris. La fréquentation des établissements huppés où il est de bon ton de consommer les produits les plus subtiles. Les jeux surannés de la séduction que s’autorisent des quinquagénaires conscients (tout de même ?) que leur avenir est déjà derrière eux. En dépit des rôles qu’ils prétendent jouer au sein de la société du spectacle. Haïssables l’une et l’autre, mais s’interdisant de le reconnaître.

Un roman faussement balzacien.  Ecrit pour se lire vite et sans trop se poser de questions. Un roman subtilement dépendant du monde réel. Ou, du moins, des mondes respectifs à chacun d’eux. Politiques, journalistes, amuseurs publics, faiseurs d’opinions, affairistes et banquouilleurs. Une société repliée sur elle-même. Egoïste. Indifférente aux souffrances des gens d’en bas. Laide et vulgaire. Celle qu’incarne Foutriquet 1°, Monarque par défaut.