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Lectures
19 juin 2019

Sous les branches de l'udala

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« Sous les branches de l’udala »

OKPARANTA Chinelo

(Belfond)       

 

Sentiment mitigé.

Le Lecteur s’est laissé emporter par la narration de ce que fut la vie d’une femme nigériane. Ijeoma. Depuis son enfance au cours de la guerre du Biafra où elle résidait avec ses parents, jusqu’à son mariage puis à la naissance de sa fille et sa résistance face à la volonté de son mari qui exigeait qu’elle lui « fasse » un garçon. (« Tôt ou tard, on serait des épouses, et en tant qu’épouses, on avait l’obligation d’être fertiles, de donner des enfants à notre mari, surtout des fils, car c’est eux qui transmettaient le nom de famille. ») Un mariage contre sa volonté, elle qui auparavant, adolescente, s’était éprise d’Amina. Une première histoire d’amour « contre nature », assortie d’une rupture exigée par sa mère et son proche environnement social (et religieux). Puis une seconde histoire de « même nature » avec Ndidi, une jeune enseignante, avant le mariage, « négocié » par sa mère et les parents du futur marié. Donc un roman qui traite en grande partie de l’homophobie dans une société africaine soumise au poids des religions (la catholique et la musulmane). Qui en traite plutôt bien.

Mais les réticences du Lecteur ne lui semblent pas négligeables. Celles qui concerne un survol peu éclairant sur ce que fut sur près de cinquante ans l’histoire du Nigeria (en dehors de la première partie qui se déroule durant la guerre du Biafra). Et celles de l’enfermement dans la tradition religieuse, héritage de la colonisation dont il n’est jamais fait état, tradition marquée du sceau de l’intolérance et donc d’une homophobie dont les protagonistes n’hésitent pas à recourir aux pires exactions pour punir ceux et celles qui osent braver la prétendue parole divine.

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