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Lectures
15 octobre 2018

La légende des montagnes qui naviguent

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« La légende des montagnes qui naviguent »

RUMIZ Paolo

(Arthaud)

 

Emporté, le vieux Lecteur, parmi ces montagnes qui naviguent. Enthousiasmé. Retrouvant des paysages connus, ceux des Alpes qui établissent la frontière entre l’Italie et la France, par les Savoie ou le Queyras. Découvrant des paysages inconnus, ceux des Apennins et des Dolomites, jusqu’aux Balkans. Ce qui prit les apparences d’un voyage initiatique. A la rencontre de gens connus ou inconnus. Ceux qui le firent tant rêver, comme Walter Bonatti. Et tous les inconnus, tous ces gens des terres de montagne qu’a rencontrés Paolo Rumiz. Marcheur infatigable. Alpiniste. Cycliste aussi.

(Le vieux Lecteur a gravi, une dernière fois, dans le sillage de l’Ecrivain, le col de la Cayolle ; ce col qui « est encore mieux (que le Galibier et l’Izoard) , avec ses gorges spectaculaires, embrasées, emplies de rochers tordus, rouges, qui révèlent la musculature de l’extrêmité des Alpes. Il fait une chaleur effroyable, nous sommes obligés de tremper nos bérets dans toutes les fontaines pour éviter de laisser bouillir nos cervelles. Le vent entre les pins évoque un bruit de cascade et cette illusion accentue notre soif… » Après avoir tant souffert dans l’ascension du col Agnel, cette ultime montée vers l’univers méditerranéen a quelque chose de prodigieux !)

Mais cette longue pérégrination est loin de n’être qu’une succession de clichés. C’est un monde vivant, riche de ses diversités humaines, mais aussi minérales, végétales et animales. Un monde qui n’est pas à l’abri des destructions que lui fait subir l’économie capitaliste. Un monde qui survit dans quelques sanctuaires, là où ont trouvé refuge quelques personnages dont il est si bienfaisant d’écouter chacune des phrases que retranscrit Paolo Rumiz. Tel Mario, vieil homme qui réside à deux pas du théâtre des guerres du passé.

« J’entends les pinsons et j’ai envie de partir, comme quand j’étais gamin. Alors je m’en vais à grandes enjambées, dans le bois, je suis plein de bonne volonté, mais au bous d’une heure mes jambes me font mal. Je m’aperçois que je n’entends plus les mésanges, mon oreille ne capte plus cette fréquence.

Et alors ?

Alors, je comprends mes limites. Pour tout homme, il est fondamental de les connaître. Et les limites se manifestent toujours au printemps. Il a une odeur bien précise, définie, humide, fraîche, vitale. Un parfum qui te promet que la vie continue, même si tu t’en vas ; et ça, c’est merveilleux ! »

 

« Les légendes des montagnes qui naviguent » : voyage à travers les Alpes pour Paolo Rumiz

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