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Lectures
10 octobre 2018

Le coeur battant de nos mères

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« Le cœur battant de nos mères »

BENNETT Brit

(Autrement)

 

Une jeunesse américaine. En Californie. La jeunesse de Nadia, une afro-américaine dont la mère s’est suicidée. Elle vit avec son père. Elle a un ami/amant : Luke, le fils du pasteur. Quelques amies aussi, dont Aubrey. Jusqu’à ce que survienne la catastrophe : une grossesse non désirée. Nadia ne transige pas : elle décide d’avorter. Emancipation : la bourse qui lui permet d’accéder à l’université du Michigan. Avant de gagner Chicago et de mener de brillantes études de droit. Puis de s’en revenir, quelques années plus tard, auprès de ce qui fut « sa » communauté. Tant il est difficile et douloureux de se délivrer de son passé.

Le Lecteur s’est laissé prendre par ce beau roman qui raconte sans fard le cheminement chaotique d’une jeune femme, bouleversée par la suicide de sa mère et engluée dans les filets d’une communauté (noire et protestante) qui prétend régenter son devenir, mais aussi aux marges d’une société raciste et inégalitaire.

« Il lui était arrivé d’être la seule Noire – dans des restaurants, des cours de perfectionnement, mais il y avait toujours des Philippins, des Samoans et des Mexicains autout d’elle. Là, elle découvrait des amphis remplis de jeunes Blancs venant des petites villes alentour, et dans les groupes de discussion, elle écoutait ses camarades de classe blancs vanter la diversité de leur école, qualifiée de progressiste et de tolérante ; et peut-être que si vous veniez d’un milieu rural, vous pouviez avoir cette impression en effet. Elle ressentait une forme sournoise de racisme : une attente plus longue pour qu’on vous dirige vers une table au restaurant, des jeunes Blanches qui ne déviaient pas de leur chemin afin qu’elle marche sur la partie boueuse du trottoir, et un garçon ivre dans un club de salsa qui lui lançait qu’elle était « jolie pour une Noire ». Et un sens, ce racisme subtil était pire car il vous rendait fou. Vous passiez votre temps à vous demander : est-ce vraiment du racisme ? Ou bien un effet de mon imagination ? »

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