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Lectures
17 septembre 2018

Les Thibault (Tome1)

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« Les Thibault »

Tome I

MARTIN DU GARD Roger

(Folio)

 

Soixante ans ! Soixante années depuis la première et unique fréquentation par le Lecteur du monumental roman de Roger Martin du Gard. Fréquentation qui ne dut rien au hasard. Les conseils, les suggestions de son propre père, ou bien encore de Paul Werk, l’oncle sur le versant alsacien de la famille, et fort probablement ces deux professeurs qui eurent sur lui une influence déterminante quant à ses choix littéraires, celui qui enseignait la littérature et celui qui enseignait l’histoire et la géographie.

Soixante années. La volonté de ne pas abîmer un des plus merveilleux, des plus passionnés souvenirs littéraires. Le confiner en soi. Et puis, allez savoir pourquoi, en ces premiers jours de l’été 2018, l’envie soudaine, irrépressible de revenir vers, de s’immerger dans une œuvre hors du commun. Et découvrir que les émotions sont intactes, que ce roman-là a contribué beaucoup plus que tant d’autres à façonner l’homme/lecteur, à l’orienter, à lui ouvrir des possibles qui en dépit d’évidentes errances, l’auront conduit à se délivrer des certitudes.

« Les Thibault ». Une œuvre magistrale. Une œuvre qui en ce premier tome raconte l’histoire d’une famille de la bourgeoisie française. Catholique, bien évidemment. En ce temps de l’histoire où la France peine à s’extirper des séquelles de l’affaire Dreyfus, où la République invente la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Un père autoritaire, veuf, qui régente la vie de ses deux garçons, gère sa fortune et pilote des œuvres dites de bienfaisance. Antoine, l’ainé, prêt à devenir médecin. Jacques, le cadet, qui entre très vite en rébellion. Lié d’amitié avec un autre adolescent issu, lui, de la bourgeoisie protestante. Leur fugue jusqu’à Marseille. Leur retour dans le giron familial. Antoine qui tente de protéger son cadet  que le père fit enfermer dans une sorte de maison de correction.

La trame. Et les multiples questionnements qui l’accompagnent. Des questionnements qui restent d’une brûlante actualité. Sous le couvert d’une écriture dont la fluidité lui confère un éclairage singulier.

Le vieux Lecteur qui depuis soixante ans n’avait retrouvé Roger Martin du Gard que dans « Jean Barois », le premier roman de l’Ecrivain, revit des moments prodigieux tout au long de son parcours de cet autre roman qui l’avait bouleversé en son âge d’adolescence.

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