Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Lectures
27 juillet 2018

Bitna, sous le ciel de Séoul

9782234085732-001-T

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Bitna, sous le ciel de Séoul »

LE CLEZIO J.M.G.

(Stock)

 

Installation de Le Clézio dans la société coréenne. Le temps long de l’observation que prolonge ensuite celui de la restitution. Une ville : Séoul. Cité tentaculaire. Qui réduit à la solitude tant de ses habitants. La rencontre de deux femmes. Salomé, qu’une grave maladie confine dans un appartement plutôt confortable. Et Bitna, d’origine rurale, fille d’un marchand de poissons, étudiante obligée, pour survivre, de rechercher des petits boulots. Salomé est en quête d’une conteuse. Bitna devient donc conteuse. Une conteuse qui comble quelques-uns des vides dans la vie de recluse qui est celle de Salomé.

Un roman entre deux mondes. Celui que le Lecteur ne connait qu’à travers de vagues clichés médiatiques. La Corée du Sud. Et son univers familier, qui est aussi celui de Le Clézio. Les passerelles qu’installe, mine de rien, l’Ecrivain. Comme dans cette façon qu’ont quelques-uns des personnages d’américaniser leur nom. La revendication muette d’une même appartenance. Et les contes imaginés par Bitna. Sortes de fictions parfois si réelles que Salomé n’est pas dupe.

« C’est une histoire, n’est-ce pas ? Ca n’existe pas ?

Un instant, je suis tentée de lui dire :

« Qu’est-ce que vous croyez, que je suis capable d’inventer un meurtrier ? »

La ville. L’anonymat qu’elle confère.  Cet étrange et attachant personnage surgi de l’imagination de Bitna. Un vieux gardien d’immeuble. Qui élève des pigeons voyageurs. Pigeons qui, un jour, franchiront peut-être la ligne de démarcation et apporteront quelques nouvelles à ceux qui sont restés au Nord.

Le Clézio. Le voyageur immobile. Ecrivain hors norme. Que le vieux Lecteur fréquente depuis bientôt soixante ans. Toujours prêt à accompagner l’Ecrivain dans ses errances.

Publicité
Publicité
Commentaires
Lectures
Publicité
Publicité