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Lectures
9 juillet 2018

Mercy, Mary, Patty

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« Mercy, Mary, Patty »

LAFON Lola

(Actes Sud)

 

Ne point s’y tromper. Mercy (Short)  et Mary (Jamison) n’occupent qu’une place de second plan dans ce roman. Il est vrai que leur enlèvement par des tribus indiennes remonte au 18° siècle. Alors que Patty (Hearst) fut enlevée en 1974 par un groupuscule révolutionnaire. Mais il existe un point commun entre trois ces trois femmes : elles épousèrent, dans des contextes bien évidemment très différents, la cause de leurs ravisseurs. Au point que Patricia, « rebaptisée » Tania, participera à un hold-up. Retournement « original » pour celle dont le père était un milliardaire, magnat d’une presse à scandale servant sans états d’âme les intérêts du capitalisme yankee.

(A l’époque des faits, puis au cours des années qui suivirent, le Lecteur ne porta que très peu d’attention aux divers rebondissements d’une affaire qui fit pourtant les délices d’une certaine presse française…)

Donc une « libération », un « désentravement ». A l’égard du religieux et des obligations familiales pour les deux ainées. A l’égard non seulement du statut social mais surtout de l’idéologie qui lui fut infusée dès sa plus tendre enfance pour la cadette. Qui écrit, dès avril 1974 : « J’ai choisi de rester et de me battre. » Auprès de ses ravisseurs qui deviennent donc ses frères de combat contre l’ordre dominant et les ravages qu’il exerce (pauvreté, corruption, guerres…). Deux autres femmes vont étudier et décortiquer le cheminement si particulier de Patricia/Tania. Une universitaire, américaine elle aussi, chargée par l’avocat de « l’enlevée » d’élaborer un rapport démontrant qu’elle ne fut pas coupable. Et Violaine, jeune étudiante française, collaboratrice de cette universitaire.

« L’histoire de Patricia Hearst est aussi … celle d’une jeune fille qui se débat, prise en tenaille entre des femmes qui en réclamaient tous la propriété… »

Le Lecteur n’est pas certain, le livre refermé, que l’Auteure ait atteint l’objectif qu’elle s’était initialement assigné. Trop brouillonne peut-être. Trop « démonstrative ». Trop centrée sur la personnalité de Patricia Hearst. Mais ayant tout de même le culot de prendre le contre-pied de l’idéologie dominante. Ce qui est remarquable.

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