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Lectures
26 décembre 2017

L'avancée de la nuit

L_avancee_de_la_nuit

 

 

 

 

 

 

 

 

« L’avancée de la nuit »

ALIKAVAZOVIC Jakuta

(L’Olivier)

 

Un roman qui laisse perplexe le Lecteur. Des pages qui l’ont passionné. Non seulement celles qui éclairent le passé de la mystérieuse Amélia, la jeune femme qui occupe la chambre 313 de l’hôtel dont Paul est le gardien de nuit. Mais surtout celles qui aident à comprendre les raisons du brutal départ d’Amélia pour Sarajevo, là où elle recherche les traces de sa mère, une quête qui renvoie bien évidemment à la guerre qui mit à feu et à sang l’ex Yougoslavie. Et des pages ternes, insipides peut-être, des espaces de transition qui diluent l’attention, la détournent du sujet central qui n’est pas ce qui unit peu à peu Paul et Amélia, mais bel et bien les séquelles d’une guerre qui aurait dû rappeler qu’ils ne sont à l’abri de rien, et surtout pas du pire.

Un roman dont les ingrédients auraient généré chez le Lecteur autre chose que cette perplexité dont, à l’instant où il rédige ces quelques phrases, il ne parvient pas à se défaire. Malgré des paragraphes comme celui-ci. « A cette période de sa vie, qui est la dernière, mais le sait-elle ? Amélia ne connait rien de meilleur que le surplomb et le vol. Elle passe une partie non négligeable de son temps en plein ciel, retirée dans un point de vue d’oiseau. Ici, il n’y a rien et il y a la guerre : cette combinaison, ce rien et cette guerre, est le seul milieu propice à l’épanouissement d’Amélia. Dans le risque, elle aime l’abstraction et dans l’abstraction elle aime le risque. Elle ne pense pas à la vie qu’elle a abandonnée. Il n’est pas impossible, cependant, que cette vie pense à elle. Elle va mieux, nettement mieux qu’avant, mais ce mieux est une froideur, un retranchement. Un rapport plus géométrique qu’humain au monde. »

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