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29 novembre 2017

Dark

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« Dark »

COZARINSKY Edgardo

(Grasset)

 

Un court mais ô combien passionnant roman argentine. « Soixante ans plus tard, lors d’une de ses dernières nuits de vie, l’écrivain mémorieux qu’était devenu cet adolescent entendrait une fois encore ce cri que les ans n’avaient pas fait taire, ce cri qui l’a suivi, dur, tenace, sans possible échappatoire. »

Donc la mémoire. Qui restitue la rencontre d’un lycéen (celui-là même qui deviendra l’écrivain) et d’un homme d’âge apparemment indéfinissable. Dans le Buenos Aires des années cinquante. Les premières tentatives de l’adolescent pour échapper au conformisme que lui impose une famille bourgeoise, tentatives qui trouvent comme une résonnance dans ce que va lui offrir l’homme qu’il a rencontré dans un bar où se produisait une chanteuse qui avait été une célèbre interprète de tangos. L’échappée belle. Les mensonges et les dissimulations à l’égard des parents. Pour ce qui ne s’apparente pas à une initiation mais bien plutôt à une progressive immersion dans l’histoire récente de l’Argentine. Avec toutes les zones d’ombres. Les dictatures. Les violences ordinaires. L’hospitalité offerte aux nazis ayant pu fuir l’Allemagne défaite. L’approche progressive du monde des adultes et l’apparente conquête d’une liberté que par ailleurs la société argentine ne concède qu’avec parcimonie avant de l’étouffer.

« L’écrivain ne sait pas si la chronologie de ce qu’il essaye de raconter respecte celle des faits rappelés. En revanche, il sait qur la mémoire efface plus qu’elle ne garde. Mais il fait confiance à l’imagination. L’imagination, rusée, récupère tout ce que la mémoire a effacé et l’attrape dans les filets de la fiction. »

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