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Lectures
17 novembre 2017

La malédiction d'Edgar

La-malediction-d-Edgar

 

« La malédiction d’Edgar »

DUGAIN Marc

(Gallimard) 

 

« Edgar fut inhumé comme un chef d’Etat. D’une certaine façon il avait été plus que cela. Alors que les mandats de président n’excèdent pas huit ans à l’exception de celui de Roosevelt pour des raisons exceptionnelles, le sien avait duré quarante-huit années sans jamais croiser le regard des «électeurs, sans jamais être l’otage de leur ingratitude. Loin de la scène électorale, il avait été le grand régisseur de cinq décennies de vie politique américaine. »

Découverte tardive (parution en 2005) d’un roman qui raconte la carrière de John Edgar Hoover, patron du FBI de 1924 à 1972. Souvenirs personnels, fiches de renseignement, témoignages, enregistrements d’écoutes téléphoniques, coupures de presse nourrissent le témoignage de Clyde Tolson qui fut durant ce temps long de l’histoire son assistant mais aussi son amant.

Le Lecteur a pris plaisir à feuilleter une sorte d’album dont la seconde partie lui fut familière puisqu’elle chevaucha ses années de jeunesse et donc l’essentiel de ses engagements (vie et mort des Kennedy,  McCarthy, Cuba et Viet Nam, Nixon et Watergate…). Mais dans une approche typiquement française, avec cette façon si particulière de lire et d’analyser l’histoire. Le livre refermé, le Lecteur n’est nullement certain que John Edgar Hoover ait vraiment ressemblé au portait qu’a peint Marc Dugain. Mais la dite histoire n’étant qu’un « aliment » littéraire, il ne lui fut jamais déplaisant de patauger dans la boue de tous les mauvais coups perpétrés par l’ancien patron du FBI.

« Ne pas définir de limites était pour nous le seul moyen de faire entrer qui nous souhaitions dans ce spectre moralisateur et de marginaliser les récalcitrants. Le communisme, c’était tout ce qui ne respectait pas la croyance en un Dieu unique et blanc veillant sur un Etat garant de la libre entreprise, offrant la réussite sociale à toute personne qui en valait la peine. Nation récente peuplée d’immigrants de toutes origines, nous ne pouvions, moins encore que tout autre, tolérer qu’on mine une morale fondatrice qui était notre seul ciment. »

 

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