Amour monstre
« Amour monstre »
DUNN Katherine
(Gallmeister)
L’impression (désagréable ?) du déjà vu. Un film très ancien. « Freaks ». Que le Lecteur commenta, lui semble-t-il, dans le ciné-club au sein duquel il militait il y a bien longtemps de cela. Oh, certes, le roman n’est pas le film. Mais il raconte une histoire qui lui paraît beaucoup emprunter au film. En introduisant des détails supplémentaires. En inventant d’autres personnages. D’autres « monstres » qu’offraient à voir les cirques américains des années trente de l’autre siècle, spectacle dont les gens de là-bas semblaient friands. Une histoire remise au goût du jour. Des tripatouillages chimiques et génétiques élaborés par un couple pour donner naissance à des phénomènes de foire. L’engouement du public. Mais aussi des rivalités et des conlits au sein de l’étrange fratrie. L’appât du gain.
Le Lecteur ne fut point passionné. Il a subi un récit pourtant plutôt bien fagoté. Il s’est laissé porter jusqu’au terme de l’histoire de la saga familiale dans une sorte de relative quiétude. Il lui semble, le livre refermé, que le film, plus dense, plus ramassé, avait suscité l’intérêt et la curiosité que ce même livre n’a pas su réveiller.