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Lectures
12 décembre 2016

Les vieux ne pleurent jamais

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« Les vieux ne pleurent jamais »

CURIOL Céline

(Actes Sud)

 

Le Lecteur fut mis en garde par l’Auteure dès les premières pages du roman. « Je n’ai rien contre les romans non plus, mais souvent, je leur trouve un goût d’artifice, je perçois le petit bruit de fond de leurs rouages ; on veut me conduire quelque part, à l’aveugle prétendument, mais les décors et les accessoires censés m’aiguiller ont quelque chose d’arbitraire, de falsifié. » Voilà. Tout est dit. Le Lecteur est admiratif. Comment une Auteure est-elle capable d’évoquer avec une telle pertinence, en termes si concis, son propre roman ? Le Lecteur l’ignore, mais il applaudit. Lui qui est un Vieux Lecteur. Un très vieux Lecteur. Qui accomplit tout de même le prodigieux effort d’aller jusqu’au terme du récit. Elle aurait pu lui être sympathique, cette Judith, française exilée à New York, qui finira par s’en revenir, le temps d’une escale, au sein de ses espaces familiers et familiaux. Une vieille femme presque indigne, amie d’une autre vieille femme presque aussi indigne qu’elle. Janet. Mais voilà, les artifices, les décors, les accessoires, le petit bruit de fond des rouages, et le Lecteur fut indisposé, donc peu réceptif. Malgré son âge et donc une possible proximité avec Judith et Janet.

Et puis surtout, cet étrange et incommodant remugle. La banalisation de LFC, nazillon franchouillard dont quelques citations parcourent le récit. Sous le fallacieux et mensonger prétexte qu’il est de belle manière et bonne manière de se réclamer de son patronage. En l’occurrence un certain voyage au bout d’une certaine nuit, prélude à des bagatelles qu’il est malséant d’évoquer.  Comme si ce voyage ne contenait pas en germe les bagatelles. Comme si le nazi franchouillard était absout du plus atroce, du plus abominable des crimes.

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