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7 septembre 2016

Ce qui devait arriver

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« Ce qui désirait arriver »

PADURA Leonardo

(Métailié)

 

Treize nouvelles de l’écrivain cubain. D’un intérêt inégal. Qui toutes s’ancrent dans les réalités cubaines, politiques bien sûr, mais aussi sociales, économiques, culturelles. De fulgurants retours vers les années de la guerre en Angola, d’une jeunesse engagée dans une guerre dont les tenants et les aboutissants lui échappent. Cette guerre a laissé chez Padura d’indélébiles cicatrices qui l’ont conduit à écrire, telle est l’opinion du Lecteur, les plus prenantes, les plus abouties de ses nouvelles. Quant à la situation interne à l’Île, à l’absence de liberté, à l’étouffement, au désir d’un ailleurs qui poussa tant de cubains à l’exil, peinte dans un mélange de noirs et de gris, elle se nourrit d’un désespoir si profond qu’il est légitime de s’interroger ? Comment des centaines de milliers d’êtres humains ont-ils pu supporter, continuent-ils à supporter ce goulag ? Cuba et ses mythes n’ont-ils existé que dans la tête de quelques farfelus et d’inconséquents utopistes ? Le Cuba de demain sera-t-il, sous la houlette du puissant voisin américain, ce nouvel Eldorado paré de toutes les grandes valeurs démocratiques dont ce si puissant voisin a proclamé l’universalité ? La noirceur, l’infini pessimisme des textes de Padura convient à des lecteurs occidentaux arrimés à leur conviction qu’ils ont le privilège de vivre dans des pays bénis des dieux. Le Lecteur, lui, se pose un autre type de question : et si pour avoir tenu tête si longtemps à son puissant voisin, Cuba disposait d’atouts pour s’inventer une société capable de s’opposer à l’enfermement dans un autre goulag, celui que préconisent les Nouveaux Maîtres du Monde ?

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