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6 juillet 2016

Une vie entière

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« Une vie entière »

SEETHALER Robert

(Sabine Wespieser)

 

Une vie. Celle d’Andreas Egger. Orphelin. Récupéré plus qu’un adopté par l’un de ses oncles. L’Autriche rurale du début des années 1930. Où rien ne semble se passer. Andreas grandit. Andreas s’émancipe. Andreas travaille et se bâtit sa petite maison à la périphérie du village. Andreas s’éprend de Marie. Le village subit ses premières mutations. La construction d’un téléphérique. L’irruption des premiers passionnés de sports d’hiver. Et puis, brutale, irrévocable, l’avalanche. La maison d’Andreas engloutie. Le retour à la solitude. Le nazisme. La guerre. Prisonnier dans le Caucase, Andreas n’est libéré et ne retrouve le village qu’au début des années 1950. Le village qui se développe, où l’on est désormais si peu paysan, où le tourisme est devenu l’activité majeure. Mais l’Autriche, au fond d’elle-même, n’a pas changé.

Ce court roman mérite le détour. La vie d’Andreas, inscrite au plus profond de celle de son pays, témoigne des bouleversements de la société autrichienne. Dont il reflète l’incapacité (plus que le refus ?) de solder les comptes de la période nazie. Andreas Egger avait accompli « son » devoir. En bon autrichien. Puis, la guerre achevée, sa vie reprit, guère différente de ce qu’elle fut avant le cataclysme. Tout comme reprit la vie de son pays natal.

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