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29 décembre 2015

Petit piment

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« Petit piment »

MABANCKOU Alain

(Seuil)

 

Orphelin, Petit Piment est recueilli, à Pointe-Noire, dans une institution sur laquelle le directeur fait régner l’arbitraire. Corrompu jusqu’à la moelle, ce personnage sans états d’âme, parvient à maintenir son pouvoir lorsque le Congo s’affranchit de ses maîtres liés aux anciens colonisateurs aux farouches défenseurs d’un socialisme de type soviétique. Petit Piment subit l’endoctrinement. Mais le socialisme générant lui aussi sa part de corruption, le gamin se noue d’amitié avec des « grands » qui ont bien vite compris qu’il vaut mieux créer un univers parallèle que subir l’autoritarisme du directeur. Le petit groupe s’évade et mène les activités communes à toutes les bandes qui prospèrent à Pointe-Noire. Jusqu’au jour où le gamin rencontre Maman Fiat 500 et qu’il lie sa destinée à la mère maquerelle et aux dix filles qui œuvrent à son service (ainsi qu’accessoirement à celui de la clientèle). Mais les bonnes choses ne durent qu’un temps. Le pouvoir change de main. Maman Fiat 500 disparaît. Petit Piment s’essaie à une autre vie et commence une quête dont l’objectif n’est rien d’autre que d’essayer de se venger de ceux de sa bande d’autrefois qui l’avaient grugé.

Alain Mabanckou décrit une société africaine (celle du Congo) à la dérive. Une société toujours soumise à ceux qui la colonisèrent. L’Ecrivain propose un récit plein d’humour. Un humour qui se nimbe souvent de tristesse et d’amertume, mais aussi du regret que les africains n’aient pas encore imaginé les outils de leur véritable indépendance. Le tout dans une langue vivante et colorée qui rend le récit captivant.

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