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Lectures
6 février 2014

Faber

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« Faber »

GARCIA Tristan

(Gallimard)

 

Roman sous-titré « Le destructeur ». Comme s’il eut été besoin d’anticiper sur une éventuelle non-compréhension du Lecteur, sur son incapacité à percevoir ce que l’Auteur a voulu faire de son personnage. Donc comme si  Tristan Garcia n’accordait que peu (ou pas ?) de crédit à celle ou celui qui se lancerait à la découverte de ce roman-là.

Ce qu’entreprit tout de même le Lecteur qui, au bout du compte, ne s’est ressenti de rien, ou de si peu,  pour ce malheureux Faber. Un enfant venu d’ailleurs, un enfant adopté par deux fois, un enfant auquel fut donc donné ce prénom-là au détriment de l’autre, celui de ses origines. Un enfant qui devint, dans le trou de province où il échoua, plus qu’une référence pour quelques enfants qui se transformeront bien évidemment en adolescents et même en adultes. Un leader, Faber. Ou quelque chose d’approchant. S’entrecroisent les récits. Bien sûr celui de Faber. Mais aussi ceux de ses complices les plus proches, Madeleine et Basile. Personnages auxquels le Lecteur a tout de même accordé un peu de crédit. Alors que Faber, faut-il le rappeler, lui resta totalement étranger. Tant il lui fut évident, et cela dès les premières pages, que le romancier/philosophe s’était installé dans l’air du temps, qu’il surfait sur l’idéologie dominante, qu’il se confondait à ce point avec  elle que le récit en devint parfois ridicule, comme dans cette façon si vulgaire, voire même assez putassière d’évoquer quelques-uns des mouvements sociaux qui jalonnèrent les trente dernières années de l’histoire de ce pays où le Lecteur survit bien loin des médiocres préoccupations de Tristan Garcia.

 

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