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Lectures
7 décembre 2013

Sauramps

De toute évidence, la librairie Sauramps assume une mue inquiétante. Du moins en ce qui concerne les auteurs invités non plus à rencontrer des lecteurs mais d’abord et avant tout des consommateurs agrégés aux rutilants artifices de la société du spectacle.

La librairie Sauramps vient en effet de convier deux personnages dont les médiocres opuscules se vendent parce qu’ils s’inscrivent dans les normes de la société du spectacle. Un falot comédien, aujourd’hui farfadet commettant d’insignes ouvrages d’histoire. Une vieille baderne affiliée à la télévision publique, chargée de convaincre les français très moyens que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, si tout ce monde-là se soumet aux codes de la bienséance.

Mais les vrais auteurs, eux? Reçus à la va vite dans un recoin de la librairie ? Confinés dans un réduit ? J’ai vécu quelque chose de ressemblant lors de la venue d’Eric Pessan, un vrai écrivain, lui. Trop littéraire, sans aucun doute. Peu vendable selon les normes en vigueur. Une rencontre à la va vite, quelques chaises installées en catastrophe. A peine un alibi, l’écrivain, pour pouvoir proclamer que Sauramps reste un acteur culturel majeur. Alors que ses évolutions me donnent de cette honorable institution l’image d’un fourre-tout dont la mission première vise à essayer d’attraper le gogo.

 

 

Le Lecteur trouve presque tout parmi les innombrables Fèces de Boucs. C’est ainsi qu’il est sollicité pour intégrer parmi ses amis une gente dame présentée à la fois comme « Ecrivaine » et « Performeuse ». Ecrivaine ? Pourquoi pas, puisque le Lecteur s’affirme comme tel et que la fréquentation des livres lui est familière. « Performeuse » ? Dans quel(s) domaine(s) ? Le domaine littéraire ? Diantre ? A quelles prouesses se livre donc la gente dame engluée, elle aussi, parmi les Fèces de Boucs ? De facétieux poèmes ? D’impalpables romans aux condescendantes virtualités ? En ce domaine, mon imaginaire atteint bien vite à ses limites.

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