Montée aux enfers

« Montée aux enfers »

EVERETT Percival

(Actes Sud)

La vie ordinaire d’un flic ordinaire dans une bourgade ordinaire du Nouveau Mexique. Là où il ne se passe rien, ou quasiment rien. Quelques violences ordinaires et quelques trafics illicites mais ordinaires. Jusqu’au jour où une vieille dame est assassinée et que, dans le jardin de la vieille dame, les seules empreintes identifiables sont celles du flic ordinaire. Puis d’autres crimes sont commis. Le flic ordinaire et ses collègues enquêtent. Mais sans jamais découvrir sérieuses. Même si les deux agents du FBI expédiés sur place ont leur petite idée sur la question.

Ce polar n’en est pas un. En dépit des apparences. Ce polar use de quelques-uns des artifices du genre pour révéler une Amérique qui, à la périphérie de ses guerres, génère des tueurs aux motivations obscures. Comme si le crime de sang devenait une sorte de partie intégrante de l’essence du ricain ordinaire. Comme s’il s’apparentait à un rituel auquel il est impossible d’échapper. Qui que l’on soit. Quelque soit ses origines sociales (et raciales). C’est du moins sous cet angle-là que le Lecteur a abordé à ce polar si singulier, qui prend bien souvent les apparences de l’autopsie d’une société souffrant de mille maux.