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24 janvier 2013

La mer, le matin

mer

« La mer, le matin »

MAZZANTINI Margaret

(Robert Laffont)

 

De l’Italie à la Libye. Et l’inverse. Destins croisés. Celui d’une famille italienne contrainte par Mussolini à s’exiler à Tripoli, là où elle vivra parmi les populations indigènes. Jusqu’au jour où la Libye s’émancipera, lorsque Kadhafi prendra le pouvoir et qu’elle se verra obligée de regagner l’Italie. « Sous les fondations de toutes les civilisations occidentales, il y a une blessure, une faute collective. » Une faute qui n’est rien d’autre que le colonialisme. Destins croisés. Celui d’une famille libyenne, contrainte à l’exil, en ces temps si proches où le Raïs ne tardera plus à être chassé du pouvoir, quand la guerre foudroie celles et ceux qui se retrouvent pris dans un engrenage dont les mécanismes leur sont étrangers. Aucune analogie entre ces deux destins. Simplement l’inouïe brutalité du déracinement. Et le drame pour ceux qui s’en viennent de Libye et naviguent sur un rafiot de fortune. Un récit épuré qui a bouleversé le Lecteur. Pas la moindre trace de manichéisme. La narration des moments les plus violents, les plus douloureux de vies brisées. Brisées par la grande machine de l’Histoire. Donc aucune illusion. « Elle sait comment finissent les dictateurs. Quand leur corps devient un mannequin que l’on traîne par terre. Le déchaînement insensé de la colère posthume. Pas la moindre joie, rien qu’un macabre trophée qui salit les vivants. La mémoire est une couche de chaux sur les trottoirs du sang… »

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