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26 octobre 2012

Le glacis

glacis

« Le Glacis »

Rivet Monique

(Métailié)

 

El-Djond. Ville imaginaire, en Algérie, à la fin des années cinquante, où Laure (qui est peut-être Monique Rivet elle-même), jeune enseignante, découvre la guerre. La guerre qui ne se déclare pas comme telle, mais qui gangrène les esprits et réveille des souvenirs, de douloureux souvenirs, ceux de l’autre guerre qui s’était achevée treize ans plus tôt. Lorsque l’on évoque à mots inaudibles l’atrocité des affrontements et l’usage de la  torture. Lorsque l’on ignore pourquoi l’amant se dissimule derrière tant de paravents. Monique Rivet, dans ce court roman, restitue ces temps-là. Le Lecteur ne fut pas égaré. Il a identifié tant et tant des interrogations puis des colères qui agitèrent le jeune homme qu’il était alors. Il se souvient de ses peurs à lui, de ses hantises, lui qui n’avait nulle envie de franchir la Méditerranée et d’être mêlé à l’ultime aventure colonialiste de son pays. Le roman l’a ramené cinquante ans en arrière. Un roman, une exception dans la littérature française qui accorde si peu de place à des évènements auxquels se trouvèrent mêlés, malgré eux, des centaines de milliers de jeunes hommes. Avec toutes les blessures morales et psychologiques qui jamais ne se refermèrent. Ce que le roman n’évoque évidemment pas, mais qui laisse entrevoir l’abomination que fut cette guerre-là.

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