Portable
"Portable"
Ingo SCHULZE
(Fayard)
Treize nouvelles. Dont le Lecteur souhaite qu'elles permettent à
l'écrivain allemand de se faire la place qu'il mérite dans les librairies et les
bibliothèques de France (dont il exclut toutefois Palavas-les-Flots, berceau de
la médiocrité et de la flagornerie) et de Navarre. Ingo Schulze brosse de ses
contemporains des portraits qui ne sont pas sans faire penser (parfois) à ceux
qu'ont légué les Petits Maîtres Hollandais (si bien représentés au musée de
Montpellier)."Les imbroglios de la Saint Sylvestre" ou bien encore "Une nuit
chez Boris" constituent des modèles du genre. Des ruines de la RDA intégrées à
la va comme je te pousse dans le conglomérat allemand, mais aussi de Dresde à
Budapest, en passant par le coeur de cette Europe en quête d'identité, les
nouvelles constituent toutes, ce qui est assez exceptionnel, autant de repères
pour qui veut aborder à la connaissance de si proches voisins et d'une
littérature qui mérite beaucoup mieux que le quasi anonymat dans lequel la
franchouillardise la confine.